Le marché des robots aspirateurs continue d’évoluer avec des modèles de plus en plus sophistiqués. Roborock dévoile le Saros Z70, une version avancée du Saros 10R, dotée d’un élément inédit dans cet univers : un bras articulé capable de saisir de petits objets ! Une innovation qui pourrait bien changer la donne pour les foyers encombrés.
Dans ce test, nous vous livrons notre avis sur le Saros Z70 et sur ce que cette nouvelle fonctionnalité apporte réellement à l’usage. Gadget ou vraie avancée ? Découvrez notre avis complet sur le Roborock Saros Z70 !
Les avantages
✅ Robot ultra-plat (7,98 cm)
✅ Navigation avancée par LiDAR semi-conducteur + caméras ToF 3D
✅ Aspiration puissante (19 000 Pa)
✅ Lavage avec eau chaude + serpillières rotatives
✅ Smart Plan (nettoyage intelligent basé IA)
✅Station propre et autonettoyante
✅ Bras articulé OmniGrip intégré (première mondiale grand public)
Les inconvénients
❌ Pas de détergent fourni
❌ Pas de mode swing pour nettoyer sous certains meubles
❌ Nouvelle brosse TriCut moins convaincante que l’ancienne DuoDivide
❌ Bras articulé prometteur mais encore limité, améliorable via mises à jour
Présentation du Roborock Saros Z70
Qui aurait imaginé, il y a encore quelques années, qu’un robot aspirateur puisse embarquer un bras articulé capable de reconnaître et saisir des objets du quotidien ? C’est pourtant le pari audacieux que Roborock a relevé avec le Saros Z70.
De nombreux points communs avec le Roborock Saros 10R
À première vue, le Saros Z70 ressemble beaucoup au Saros 10R. Et cette impression se confirme lorsqu’on compare leurs fiches techniques, que ce soit en matière d’aspiration, de lavage ou de station de vidage multifonction.
Exit la traditionnelle tourelle LiDAR. Le Saros Z70 adopte un LiDAR semi-conducteur Starsight 2.0, entièrement intégré au châssis. Cette technologie de nouvelle génération repose sur un double laser 3D capable de scanner l’environnement avec une précision de 21 600 points, à la manière d’un système de reconnaissance faciale.
Résultat : une cartographie 3D complète, sans compromis sur la compacité. Le robot affiche une hauteur ultra plate de seulement 7,98 cm, un record pour un appareil aussi équipé.
Ce système s’appuie sur plusieurs capteurs : deux caméras ToF 3D à l’avant et à l’arrière, pour une perception en profondeur, ainsi qu’une caméra RGB accompagnée d’un éclairage LED, permettant à l’IA de reconnaître plus de 108 objets du quotidien, même de petite taille (à partir de 2 × 2 cm).
Un capteur latéral innovant vient compléter l’ensemble pour identifier les obstacles inclinés, comme les pieds de chaises de bar ou les meubles aux formes complexes.
Un design sobre et fonctionnel
Le design du Saros Z70 est particulièrement soigné, avec une alternance de tons noir et gris clair, et des protections discrètes sur tout le pourtour.
À l’avant, on retrouve un bumper classique, tandis que le dessus accueille deux boutons minimalistes (alimentation et retour à la base), ainsi qu’un troisième bouton d’arrêt d’urgence placé à proximité du capot escamotable du bras articulé.
Le robot embarque un petit compartiment à poussière avec filtre HEPA, plus compact que celui du Saros 10R.
Facile d’accès, il reste toutefois dépourvu de système de charnière pour le couvercle, ce qui peut nuire légèrement à la praticité.
Des caractéristiques dignes des meilleurs aspirateurs robots
Le Roborock Saros Z70 affiche une puissance d’aspiration de 22 000 Pa. C’est à notre connaissance la plus grande puissance d’aspiration actuellement sur le marché.
Le robot repose sur deux grandes roues crantées et un châssis Adaptalift, capable de s’élever automatiquement sur deux niveaux, jusqu’à 4 cm, pour franchir des seuils ou grimper sur des tapis épais.
La double brosse DuoDivide laisse ici place à une nouvelle brosse rappelant fortement le design TriCut des marques comme Dreame ou Mova, avec un système de lame en caoutchouc type rasoir.
Un changement motivé, là encore, par la nécessité de libérer de l’espace pour intégrer le bras articulé OmniGrip.
Le système Flexi Arm Raiser Side Brush est toujours de la partie. Cette brosse latérale redessinée combine deux types de poils pour mieux canaliser la saleté vers la bouche d’aspiration.
À l’arrière, le Saros Z70 s’appuie sur deux serpillières rotatives tournant à 200 tr/min pour assurer le lavage. Elles peuvent se relever de 10 mm, voire jusqu’à 22 mm grâce au châssis élévateur, afin d’éviter de mouiller les surfaces non adaptées. La serpillière droite est légèrement déportée, ce qui permet un nettoyage plus précis le long des plinthes et des pieds de meubles.
Pendant le nettoyage, de l’eau chaude est injectée directement sur les serpillières via de petits orifices, afin de maintenir un taux d’humidité optimal. Le robot peut retourner automatiquement à sa station pour rincer les serpillières et recharger son réservoir, selon des réglages manuels ou via le mode intelligent Smart Plan géré par l’IA.
Une station de nettoyage toujours plus élégante
Roborock ne s’est pas contenté d’innover sur le robot lui-même. La station d’accueil du Saros Z70 se montre elle aussi particulièrement soignée. Habillée d’une façade en verre trempé anti-reflet, elle arbore un design premium et résiste étonnamment bien aux traces de poussière.
Elle intègre deux grands réservoirs de 4 litres pour l’eau propre et l’eau sale, un bac à détergent de 590 ml (non fourni, ce qui peut surprendre à ce niveau de prix), ainsi qu’un sac à poussière de 2,5 litres, à remplacer tous les quelques mois selon l’usage et l’environnement.
La partie basse de la station gère l’ensemble des opérations : vidange du bac à poussière, recharge de la batterie, remplissage en eau propre, et même dépose automatique des serpillères pour permettre l’aspiration des tapis sans les mouiller.
Les serpillères sont lavées à 80 °C, puis séchées pendant trois heures à 55 °C. Un procédé qui, selon Roborock, éliminerait jusqu’à 99 % des bactéries. Des capteurs intelligents analysent les zones nettoyées pour déclencher, si nécessaire, un second passage.
Des racloirs, inspirés de ceux du Dreame X40, viennent gratter les résidus au fond de la base, qui reste étonnamment propre même après plus de 600 m² de test. En cas de besoin, la station peut effectuer un auto-nettoyage à 80 °C. Tous les composants internes sont démontables pour un entretien manuel, même si aucune brosse n’est fournie.
Contrôle vocal et fonctions connectées
Enfin, comme sur certains modèles concurrents, un assistant vocal est intégré. Baptisé Hello Rocky, il permet de piloter de nombreuses fonctions à la voix, même si l’ensemble reste encore perfectible à l’usage.
L’application, de son côté, offre un contrôle précis du robot, avec des options de personnalisation avancées.
L’intelligence artificielle et le module Smart Plan permettent d’automatiser les tâches en fonction des habitudes et des zones détectées.
Zoom sur le bras robotisé Omnigrip
Passons maintenant à la véritable nouveauté de ce Saros Z70 : son bras robotisé, qui suscite autant de curiosité que d’attentes.
Il s’agit du tout premier modèle grand public à intégrer une telle innovation. Loin d’un simple prototype, le bras articulé, baptisé OmniGrip, fait l’objet de mises à jour régulières pour en affiner le fonctionnement et améliorer ses performances au fil du temps.
Mais alors, où se cache ce fameux bras robotisé ? Invisible à l’arrêt, il est dissimulé sous un cache coulissant sur le dessus du robot.
Lorsqu’un objet est identifié, toute une cinématique se déclenche : le cache s’ouvre et laisse apparaître le bras OmniGrip, qui se déploie rapidement. À son extrémité, une pince articulée permet la saisie.
Grâce à ses cinq axes de mouvement, le bras est capable de réaliser des gestes complexes pour appréhender différents objets, à condition que ceux-ci ne dépassent pas 300 g.
Pour se repérer, le système repose sur deux caméras indépendantes : l’une située sur le dessus du robot, pour analyser l’environnement proche, et l’autre placée à l’extrémité du bras, dotée d’une LED pour fonctionner dans toutes les conditions de luminosité.
Assisté par l’intelligence artificielle, le robot évalue le poids et la nature de l’objet à ramasser. En cas de doute, ou si l’objet est jugé dangereux (comme des ciseaux, un câble électrique ou un chargeur), l’action est tout simplement annulée.
Enfin, Roborock a intégré plusieurs capteurs de pression sur les articulations du bras, afin d’éviter tout risque de pincement avec un enfant ou un animal domestique.
Test du robot aspirateur Roborock Z70
L’innovation, c’est bien. Mais qu’en est-il en pratique ? Le bras robotisé du Saros Z70 intrigue, mais soulève aussi une question essentielle : est-ce vraiment fiable au quotidien ?
Plutôt qu’un long discours, une démonstration vaut mieux que mille mots. Découvrez ci-dessous le bras en action, dans des conditions réelles d’utilisation.
Les avantages du Roborock Z70
Le Roborock Saros Z70 cumule les bons points, et heureusement, compte tenu de son positionnement tarifaire ! Voici les principaux avantages du Roborock Z70 à l’exception de son innovant bras articulé.
À l’usage, il se révèle particulièrement efficace au quotidien. Grâce à l’absence de tourelle LiDAR, remplacée par une caméra 3D ToF, le robot atteint une hauteur réduite de 7,98 cm, lui permettant de passer sous de nombreux meubles inaccessibles pour d’autres modèles, comme le Narwal Z10 Ultra et ses 11 cm. Cette différence de 3 cm est loin d’être négligeable.
La stratégie de nettoyage intelligente Smart Plan, pilotée par l’IA, est étonnamment précise. Le robot n’hésite pas à repasser une zone si le sol lui semble encore sale. Autre bon point : la gestion de la consommation d’eau. Avec seulement 4 litres utilisés, il limite les recharges fréquentes des réservoirs, ce qui le rend plus autonome sur de grandes surfaces.
L’aspiration est efficace sur tapis épais, et sur sol dur, le résultat est tout simplement excellent : aucun résidu ni trace après le lavage.
La station d’accueil du robot reste propre, sans odeur ni stagnation d’eau, même après plusieurs jours d’utilisation. Et même si cela peut paraître secondaire, le design du robot attire l’œil, un vrai plus dans une pièce à vivre.
Les inconvénients du Roborock Z70
Difficile d’évoquer le Saros Z70 sans parler de son tarif, qui dépasse les 1 700 €. Certes, le robot se montre quasi irréprochable sur les volets aspiration et lavage, mais certains concurrents comme le Dreame L50 ou le L40s Pro Ultra, récemment testé, proposent des prestations très solides pour un prix nettement plus contenu, même s’ils restent moins complets.
Le prix élevé du Z70 s’explique en partie par l’intégration de son bras articulé OmniGrip et de son système de navigation de nouvelle génération.
À ce niveau de gamme, on regrette toutefois quelques compromis. La station intègre un distributeur de détergent, mais aucun flacon n’est fourni, ce qui peut surprendre. De notre côté, nous aimons utiliser le produit Lavaspi que vous trouverez sur Amazon.
Autre point à noter : le compartiment à poussière, revu à la baisse, se montre particulièrement petit. Pour les foyers avec animaux à poils longs, mieux vaut peut-être se tourner vers les modèles Saros 10R ou Saros 10, plus adaptés à cet usage.
Le lavage des sols est globalement efficace, mais selon nous il manque au Saros Z70 une fonctionnalité désormais courante chez certains concurrents : le mode swing. Introduit par Dreame avec le L20, puis repris par Mova sur le P50 Pro, ce mode permet au robot de faire pivoter son châssis, serpillères déployées, afin d’atteindre des zones situées sous les meubles, comme un réfrigérateur, lorsque l’espace le permet.
Le remplacement de la double brosse DuoDivide par une brosse de type TriCut, façon Dreame, nous a aussi laissé un peu sur notre faim.
Autre petit bémol sur le plan pratique : aucun système n’est prévu pour ranger le câble d’alimentation. Un oubli regrettable sur un produit aussi haut de gamme. Il faudra donc se contenter d’un enroulage manuel et discret à l’arrière de la station.
Bras articulé : Un pari audacieux pour la robotique domestique
Nous avons choisi de ne pas inclure le bras articulé dans notre rubrique des avantages et inconvénients, tant le pari tenté par Roborock est audacieux. Il s’agit tout simplement d’une première mondiale !
Dans un contexte de vieillissement de la population et de recherche constante de confort au quotidien, la robotique s’annonce comme un véritable levier d’innovation, et Roborock a le mérite d’investir dans cette voie.
Le bras OmniGrip est bien conçu et parfaitement intégré au robot. Pour l’heure, ses fonctions restent basiques, mais globalement maîtrisées. Il est toutefois un peu frustrant de ne pas pouvoir encore réaliser des tâches plus complexes, comme regrouper des jouets, déplacer un câble, une télécommande ou un stylo. Mais il convient de rappeler que le Saros Z70 vient tout juste de sortir, et que des mises à jour logicielles sont déjà en cours de développement pour enrichir ses capacités.
Comme souvent avec ce type de technologie, les retours utilisateurs joueront un rôle clé dans son amélioration continue. Ce n’est qu’une question de temps.

Notre avis final sur le Roborock Saros Z70
Roborock signe ici un modèle résolument novateur, combinant une technologie de navigation avancée avec des capteurs ToF 3D en lieu et place du LiDAR classique. Tout a été soigneusement pensé : le design, la conception, la station multifonction et une application complète et bien construite. L’ensemble est cohérent et clairement destiné aux utilisateurs les plus exigeants.
Si vous cherchez un robot aspirateur haut de gamme, performant et agréable à utiliser au quotidien, avec une forte dimension robotique, le Saros Z70 constitue une valeur sûre. Et si le bras articulé ne vous semble pas indispensable, le Saros 10R reste une excellente alternative à un tarif plus accessible.
Rémy est un mordu des nouvelles technologies et toujours à l’affut des bons plans. Dès qu’il découvre un produit innovant, Remy s’empresse de nous le faire savoir dans un nouvel article. Rédacteur à ses heures perdues, il met a disposition son expertise pour sélectionner le meilleur matériel.
