Si vous lisez ces quelques lignes, c’est que vous aussi vous vous intéressez à ce gaz inodore et incolore que l’on appelle le radon. On ne peut pas vous en vouloir. Après tout on parle ici du gaz responsable de 3 000 décès annuels par cancer du poumon, rien qu’en France (source : étude d’impact par l’IRSN).
C’est pourquoi nos experts du traitement de l’air ont décidé de se pencher sur ce gaz radon, mais surtout sur le moyen de déceler le niveau de gaz radioactif présent chez vous : les détecteurs de radon.
Qu’est-ce que le radon et pourquoi est-il dangereux ?
Pour se prémunir d’un danger faut-il encore le connaitre. Découvrez ce gaz naturel présent dans nos sols et en quoi il peut être nocif pour votre santé.
Définition du radon
Voici un gaz radioactif, inodore, insipide et incolore. De quoi passer complètement inaperçu. Concrètement, ce gaz provient de la désintégration naturelle de l’uranium contenu dans les roches, l’eau et même le sol. Juste entendre le mot « uranium » donne envie de tenir éloigné le gaz radon de votre maison. Certes, vous ne pensez pas habiter au-dessus d’une mine d’uranium. Pourtant il est présent partout dans le monde, dont en France. Une fois libéré du sol, il se désintègre dans l’air et émet de nouvelles particules radioactives.
Nous vous parlons d’un élément chimique de symbole Rn et de numéro atomique 86 qui a une durée de vie courte (son taux de radioactivité diminue de moitié au bout de 3,82 jours selon l’IRSN). De plus, dans l’air extérieur, il se dilue rapidement et ainsi ne présente pas de risque pour votre santé. Pourtant dans les lieux confinés comme nos maisons, il peut atteindre des taux de concentration suffisamment élevés pour vous mettre en danger.
Pourquoi le radon est-il nocif ?
Comme tout être vivant, nous respirons. En général, l’air inspiré contient peu voire pas du tout de gaz radon. On parle d’une quantité moyenne de l’ordre de 5 à 15 Bq/m3 à l’extérieur. Dans nos habitations cette quantité peut monter jusqu’à 100 Bq/m3 sans pour autant vous faire courir de risque pour votre santé. Par contre, il arrive que ce gaz radon s’accumule et atteigne des concentrations plus élevées (supérieures à 300 Bq/m3). Bien plus que la proportion recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.
Vous vous demandez certainement comment cela est possible. En fait, il s’échappe du sol et s’infiltre dans les bâtiments par des fissures ou des trous dans les fondations. Voire même par les joints de constructions, les drains, les puits de ventilations ou encore autour des tuyaux. Ainsi sans s’en rendre compte, nous inhalons du radon chaque jour, sur nos lieux de travail, dans les commerces, mais aussi chez nous.
Ces particules radioactives peuvent par conséquent endommager les cellules de nos voies respiratoires et donc développer un cancer du poumon. En France, ce gaz est responsable de 5 à 12 % des décès par cancer du poumon (source : OMS). Sauf que ce risque se multiplie par 25 si vous êtes un fumeur.
Il devient alors vital de s’en prémunir. Mais avant toute chose, vous devez savoir si votre maison est concernée par une concentration élevée de radon. Pour cela, il existe un appareil très simple d’utilisation : le détecteur de radon.
Le détecteur de radon : un outil indispensable pour votre maison
Pour se prémunir de ce nouveau danger, le détecteur de radon se présente comme une solution simple et économique. Mais comment peut-il vous aider à contrer ce gaz radioactif ?
Comment fonctionne un détecteur de radon ?
Il existe une variété de détecteurs de radon, avec pour chacun leur spécificité. Mais, quels qu’ils soient, ils cherchent tous une seule chose : mesurer le taux de gaz radon dans votre habitation. Pour y arriver, ces appareils utilisent un capteur :
- Capteur à ionisation : lors de la désintégration du radon, des particules alpha ionisent l’air. Le capteur va alors repérer ces ions et les convertir en signaux électriques, permettant ainsi au détecteur de mesurer la concentration en radon.
- Capteur électrochimique : une réaction chimique se produit lorsque le radon présent dans l’air rentre en contact avec le capteur. Cette réaction chimique crée à son tour un signal électrique mesurant la quantité de gaz.
Dosimètre à trace : ce détecteur fonctionne comme un appareil photo. Les rayonnements du radon vont laisser une empreinte sur une feuille du dosimètre. Au bout d’un certain délai (variables selon le détecteur), le matériel va être envoyé en laboratoire pour une analyse complète.
Comment déterminer le taux de radon ?
Par contre, une seule mesure ne vous permet pas d’évaluer la concentration de radon avec exactitude. Pour cela, votre détecteur doit :
- Être posé dans une pièce habitée du rez-de-chaussée
- Fonctionner pendant deux mois voire trois mois
- Durant la période hivernale (entre novembre et mars)
- Système de chauffage en route
- Être placé à environ 20 cm des murs
- Être positionné en hauteur (environ 1,5 à 2 m de hauteur)
- Être à l’abri des courants d’air
- Ne pas se trouver en contact direct avec le soleil
- Ne pas changer de place durant tout le temps de la mesure
Afin d’obtenir un résultat fiable, vous devrez relever les données de votre détecteur de manière quotidienne pour en calculer une moyenne. Car la menace encourue par une exposition au radon l’est uniquement pour une exposition continue et régulière. Ainsi récolter une journée un taux élevé ne vous fait pas pour autant courir un danger (d’où une durée de mesure de minimum deux mois).
Que signifient les résultats du test de radon ?
Dans toute l’Europe, la directive EURATOM 59/2013 fixe le niveau de référence du radon à 300 Bq/m3. En dessous de ce seuil votre habitation ne vous fait courir aucun risque. Mais en France, depuis 2018 l’OMS préconise de ne pas dépasser le taux de 100 Bq/m3. Donc à partir de cette nouvelle limite, dites-vous qu’il devient primordial de baisser la concentration de radon dans votre maison. Rassurez-vous en dessous d’une quantité en radon de 1 000 Bq/m3 vous n’aurez pas de gros travaux à effectuer dans votre logement (juste quelques nouvelles règles d’aération à suivre afin d’atteindre des concentrations plus acceptables).
Certains détecteurs peuvent vous afficher des résultats en pCi/L. Il s’agit de picocuries par litres. Tandis que la mesure Bq/m3 indique la teneur en radon de l’air en Becquerels par mètre cube. Quel que soit votre détecteur de radon, nous vous fournissons la règle de conversion adéquate :
1 pCi/L = 37 Bq/m3
Exemple d’un détecteur de radon : Le détecteur Airthings Wave plus
Pour vous aider à déterminer la présence de radon dans votre habitation, nous avons testé un détecteur actuellement sur le marché. Nous avons choisi l’un de ceux ayant remporté plusieurs prix de l’innovation dont :
- le prix de l’innovation de l’IFA — Smart Home 2018
- le Prix de l’innovation du CES — Honoree 2019
Il s’agit du détecteur de radon Airthings Wave Plus.
Installation aisée
Comme tous les détecteurs de radon, celui de la marque Airthings ne fait pas défaut, il suffit de le poser à un endroit précis de votre pièce. Aucune installation n’est requise. Vous devez simplement lui choisir la place la plus adaptée pour mesurer le radon dans votre logement. De plus, il fonctionne à batterie. Ainsi aucun fil électrique ne s’en échappe. Rassurez-vous, les trois piles nécessaires lui permettent une autonomie de 2 ans. De quoi évaluer la concentration en radon dans tous les coins de la maison.
Facilité d’utilisation
Oubliez les écrans miniatures, ici le détecteur de radon envoie les données directement sur votre smartphone. En effet, via le Bluetooth, les relevés sont transmis à une application Airthings. De cette manière l’utilisateur peut à tout moment connaitre les niveaux de radon de son logement. Avec son anneau lumineux, il vous indique la qualité de l’air par un code de couleur. Ainsi d’un simple passage de la main le détecteur s’éclaire et vous communique l’information voulue. Passant du vert (pour un air intérieur dépourvu de toute pollution) à orange (pour un air de qualité moyenne, mais pas alarmante) à rouge (pour la présence de polluants en trop grand nombre).
Des données complètes de la qualité de l’air
En plus d’indiquer le taux de radon dans la pièce, il contient six capteurs différents permettant de calculer en temps réel la qualité de l’air par rapport au :
- CO2 (dioxyde de carbone, responsable de maux de tête, gêne respiratoire, etc.),
- COV (composés organiques volatils responsables de difficultés respiratoires, maux de tête, nausées…),
- humidité,
- pression de l’air,
- température,
- niveau de pollen.
Ainsi l’anneau lumineux vous énonce la qualité de l’air intérieur générale. De ce fait, si un des taux se situe bien au-dessus de la norme alors sa couleur basculera au rouge.
Un détecteur de radon des plus précis
Mais il reste avant tout un détecteur de radon. Pour cela, il utilise une technologie par spectrométrie alpha. Cette détection assure une précision dans les calculs des échantillons d’air prélevés. De plus, la limite du niveau de radon de cet appareil se situe à 100 Bq/m3. Par conséquent, à partir de ce seuil ce détecteur passe à un degré supérieur : l’orange. Tandis qu’il atteint la couleur rouge dès 150 Bq/m3. Surtout, vous récupérez les résultats d’analyse sous forme de graphique directement sur votre application.
D’origine naturelle, le gaz radon reste pourtant la deuxième cause de cancer du poumon dans notre pays après le tabagisme. Ainsi, installer un détecteur de radon dans les habitations permet de prévenir le risque d’exposition domestique. Et donc de réduire les concentrations de radon autant dans nos maisons que sur nos lieux de travail. Alors prémunissons nous des risques de cancer !
Rémy est un mordu des nouvelles technologies et toujours à l’affut des bons plans. Dès qu’il découvre un produit innovant, Remy s’empresse de nous le faire savoir dans un nouvel article. Rédacteur à ses heures perdues, il met a disposition son expertise pour sélectionner le meilleur matériel.